Orange, éditeur japonais de mangas, intègre l’IA pour traduire des œuvres en anglais, réduisant ainsi le temps nécessaire par rapport aux méthodes humaines. Cette approche vise à répondre à la demande croissante aux États-Unis, où seuls 2 % des mangas japonais sont publiés. Cependant, des critiques dénoncent une atteinte à la qualité et au respect de cet art traditionnel. La technologie combine OCR (reconnaissance optique des caractères), traduction et réintégration graphique, mais reste supervisée par des humains. Malgré les oppositions, Orange persiste en misant sur son application Emaqi pour démocratiser l’accès aux mangas.
Une IA au service de la traduction de mangas
Une méthode rapide et efficace, mais les puristes crient à la trahison de l’art.
- Yannick Burky
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La méthode de traduction d’Orange repose sur Claude 3.5, un modèle de langage avancé développé par Anthropics. Ce système traduit rapidement tout en tenant compte des spécificités des mangas, comme le sens de lecture, les textes stylisés et les onomatopées. Pourtant, la communauté s’interroge : peut-on capturer les nuances culturelles et artistiques avec des outils automatisés ?
Les opposants, dont des traducteurs professionnels, mettent en avant les emplois menacés et une qualité parfois bancale, notamment pour des textes complexes ou poétiques. Les défenseurs, eux, soulignent que l’IA peut combler le fossé entre l’offre et la demande, tout en réduisant le piratage massif des traductions amateurs.
Avec un marché estimé à 3,71 milliards de dollars d’ici 2030, l’expansion internationale est cruciale pour Orange. Pourtant, l’adoption de l’IA pourrait changer durablement l’industrie du manga. Les lecteurs jugeront si cette révolution respecte leur passion.