Un indice au paradoxe de Fermi : le climat

Les civilisations extraterrestres pourraient disparaître rapidement si elles ne maîtrisent pas leur empreinte énergétique.
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L’absence d’autres civilisations intelligentes pourrait être due à un problème commun : le réchauffement climatique. Une étude, simulant la consommation énergétique d’éventuelles civilisations extraterrestres, conclut que celles-ci disparaîtraient en 1 000 ans, même avec des énergies renouvelables, car la chaleur résiduelle (perte de chaleur inévitable) s’accumule et rend leur planète invivable. La seule issue serait d’atteindre un équilibre énergétique.

L’étude en question explore le paradoxe de Fermi, qui est une interrogation fascinante en astronomie : dans un univers aussi vaste, où sont donc les autres civilisations intelligentes ? Les chercheurs avancent que le réchauffement climatique pourrait bien être la cause de leur extinction rapide, tout comme il représente un défi existentiel pour nous. Le réchauffement résulterait principalement de la chaleur résiduelle émise par l’utilisation de l’énergie, un phénomène inévitable selon la seconde loi de la thermodynamique, qui stipule qu’aucun système énergétique n’est parfaitement efficient.

L’équipe de recherche indique également que même si une civilisation passe aux énergies renouvelables (solaire, éolien, nucléaire), une certaine quantité de chaleur est toujours générée et se dissipe dans l’atmosphère. L’étude suggère donc que, pour survivre, une civilisation doit limiter sa consommation énergétique au lieu de chercher à l’augmenter constamment. Les civilisations qui réussiraient à maintenir un équilibre avec leur environnement pourraient ainsi survivre jusqu’à un milliard d’années, une perspective vertigineuse comparée aux standards terrestres actuels.

Mais pourquoi ne voyons-nous pas de signes de ces civilisations dites en “équilibre” ? C’est une autre question : peut-être que les traces de civilisations technologiquement avancées sont trop discrètes ou qu’elles adoptent des technologies moins visibles à grande échelle. Finalement, ce questionnement nous renvoie à notre propre responsabilité : pour durer, l’humanité devra, elle aussi, envisager de stabiliser sa consommation énergétique.