Les cris, rires et voyelles révèlent des secrets sur l’évolution du langage humain

Les cris, rires et voyelles révèlent des secrets sur l’évolution du langage humain
people lauging together WideNoText

Une étude comparative, menée sur 131 langues, explore les similitudes entre interjections émotionnelles (comme “Aïe !”) et vocalisations non linguistiques (cris, rires) pour les émotions de douleur, de joie et de dégoût. Les résultats montrent des signatures vocales distinctes pour la douleur à travers toutes les cultures, mais pas pour les autres émotions. Cette recherche éclaire les origines du langage parlé et son lien avec des vocalisations universelles.

Cette recherche interdisciplinaire, menée par des linguistes et bioacousticiens, pose une question fondamentale : pourquoi et comment les humains ont-ils développé un langage articulé, contrairement aux autres primates ? Les vocalisations non linguistiques comme les cris ou rires partagent des caractéristiques communes entre espèces. L’étude s’intéresse ici aux interjections—ces mots courts et spontanés souvent utilisés pour exprimer des émotions fortes.

En analysant des voyelles de 600 interjections et 500 vocalisations, les chercheurs ont confirmé que les expressions de douleur, comme « Aïe ! », partagent des caractéristiques acoustiques dans le monde entier, souvent ouvertes et marquées par des diphtongues descendantes. Cela pourrait s’expliquer par des fonctions biologiques ou sociales, comme l’urgence signalée par un cri de douleur.

En revanche, les émotions de joie et de dégoût montrent moins de régularités dans leurs interjections, bien que leurs vocalisations non linguistiques (comme les rires ou gémissements) restent distinctes. Ce contraste intrigue les scientifiques et les pousse à élargir leur étude pour inclure d’autres émotions et cultures.

Cette recherche pourrait aider à mieux comprendre l’iconicité (lien entre forme sonore et sens) et les pressions évolutives ayant façonné le langage humain.