La reconnaissance faciale, une technologie basée sur la vision par ordinateur (une branche de l’intelligence artificielle), est de plus en plus utilisée par les entreprises. Elle fonctionne en identifiant 68 points spécifiques du visage, créant une « empreinte digitale faciale » unique. Cette technologie permet une identification en temps réel, mais soulève des inquiétudes quant à la collecte et au stockage des données biométriques sans consentement explicite.
D’un point de vue pratique, les entreprises justifient l’utilisation de la reconnaissance faciale pour améliorer la sécurité, l’expérience client et l’efficacité opérationnelle. Cependant, cette pratique pose des défis majeurs en termes de consentement éclairé et de transparence. Les consommateurs sont souvent inconscients de la collecte de leurs données biométriques, ce qui rend difficile l’obtention d’un véritable consentement. De plus, la nature permanente des données biométriques les rend particulièrement sensibles en cas de violation de données.
Sur le plan éthique et sociétal, l’utilisation de la reconnaissance faciale soulève des questions de discrimination algorithmique et de respect de la vie privée. Les algorithmes peuvent perpétuer des biais s’ils ne sont pas entraînés sur des données suffisamment diversifiées. Il est crucial de mettre en place une législation robuste pour encadrer l’utilisation de cette technologie, en mettant l’accent sur le consentement, la sécurité des données et la transparence. Une sensibilisation accrue du public est également nécessaire pour comprendre les enjeux et les risques associés à cette technologie omniprésente mais souvent invisible dans notre quotidien.