Les Grammy Awards face aux oeuvres générées par IA

IA et musique : collaboration utile ou une menace pour les artistes ?
Grammies WideNoText

L’impact de l’intelligence artificielle est aujourd’hui au cœur des préoccupations de la Recording Academy, l’organisation qui administre les Grammy Awards. Harvey Mason Jr., son PDG, estime que si l’IA peut favoriser la créativité, elle doit rester un outil secondaire, surtout dans une industrie qui repose sur l’authenticité et l’émotion humaine. En conséquence, l’Académie a adopté des règles pour que seules les œuvres avec une participation humaine significative soient éligibles aux prix, permettant aux artistes de tirer profit des outils d’IA sans être menacés de voir leur travail remplacé.

Les législations récemment votées, telles que l’ELVIS Act dans le Tennessee, visent à protéger les droits des artistes face à l’utilisation abusive de leur voix et de leur image. Ces lois font écho aux préoccupations de l’Académie, qui milite également pour des protections nationales à travers les projets de loi No Fakes Act et No AI Fraud Act au Congrès. Ces législations seraient une avancée majeure pour l’industrie musicale, en empêchant des voix artificielles d’usurper l’identité d’artistes établis.

En parallèle, Harvey Mason Jr. cherche à attirer un public plus large pour les Grammy Awards, ajoutant des catégories telles que la meilleure performance de musique africaine, et réformant le système de vote pour refléter une diversité culturelle accrue. Grâce à ces actions, l’audience des Grammys a considérablement augmenté, atteignant près de 17 millions en 2024, marquant un succès tant commercial que culturel.

Face à ces évolutions, la question reste posée : jusqu’où les artistes et l’industrie accepteront-ils l’intégration de l’IA sans compromettre l’authenticité qui fait la force de la musique ?