Climat : le DAC peut-il inverser la donne ?

Le DAC (capture directe dans l’air) pourrait limiter le réchauffement climatique, mais son coût inquiète.
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La capture directe de CO2 dans l’air (DAC) est une technologie prometteuse pour réduire les gaz à effet de serre. Elle consiste à extraire directement le dioxyde de carbone de l’atmosphère et à le stocker. Mais des défis persistent : le faible rendement de capture, des besoins énergétiques immenses, des contraintes de localisation et des coûts élevés. Bien que son potentiel reste limité à court terme, les chercheurs recommandent de poursuivre son développement pour soutenir la transition énergétique.

Malgré ses promesses, la capture directe de CO2 dans l’air (DAC) fait face à des obstacles majeurs. La faible concentration de CO2 dans l’atmosphère (420 parties par million, soit 0,04 %) rend la tâche titanesque, nécessitant des installations gigantesques et une énergie considérable. Par exemple, capturer 1 million de tonnes de CO2 demanderait une installation longue de 5 km et une consommation électrique équivalente à celle de villes entières.

Un autre défi crucial réside dans le coût. Les estimations actuelles pour la DAC varient entre 100 $ et 1 500 $ par tonne de CO2 capturé, bien au-delà des capacités budgétaires actuelles pour un déploiement à grande échelle. Sans compter que ces estimations négligent parfois des frais cachés, comme la compression et le stockage à long terme du CO2.

L’emplacement des sites DAC est aussi problématique. Bien qu’on puisse les installer presque partout, ils nécessitent une énergie à faible émission de carbone et des infrastructures de stockage proches, souvent absentes dans les régions idéales pour la capture. Et que dire de l’acceptabilité sociale ? Ces installations massives risquent de rencontrer des résistances similaires à celles des projets d’énergie renouvelable.

Alors, pourquoi continuer ? Parce que la DAC pourrait jouer un rôle complémentaire dans la transition énergétique, notamment dans les secteurs où réduire les émissions reste complexe, comme l’aviation ou l’agriculture. Pour autant, s’appuyer uniquement sur cette solution serait risqué. Elle ne remplacera pas des réductions massives et immédiates des émissions mondiales.