Les biohybrides, combinant des composants biologiques et des machines, offrent des solutions prometteuses pour surmonter les limites de la technologie actuelle. Une équipe de chercheurs de Cornell University a exploré une nouvelle voie en utilisant des champignons, notamment les mycéliums d’huîtres, pour contrôler des robots. Les mycéliums, structures filamenteuses des champignons, sont réactifs à divers stimuli environnementaux comme la lumière et les produits chimiques, ce qui en fait des candidats idéaux pour des applications en robotique.
Cette avancée pourrait avoir des implications significatives dans des domaines tels que l’agriculture et la détection environnementale. Les biohybrides fongiques pourraient surveiller la santé des plantes et détecter des substances chimiques nocives, réduisant ainsi l’utilisation excessive de fertilisants et améliorant la gestion des cultures. Ces robots pourraient également être utilisés dans des environnements extrêmes où les capteurs traditionnels échouent, comme les zones contaminées ou les climats rigoureux.
Techniquement, l’interfaçage des mycéliums avec les systèmes électriques des robots a été un défi majeur. Les chercheurs ont cultivé les champignons dans des structures imprimées en 3D, permettant aux mycéliums de croître autour des électrodes. Ils ont ensuite enregistré et analysé les signaux électriques des champignons pour comprendre leurs réactions aux stimuli, comme l’exposition aux UV. Ce processus a impliqué le filtrage des bruits électroniques et l’identification des pics de communication électrique fongique.